18
Octobre
2023
|
12:00
Europe/Amsterdam

Cinq tonnes, 1 100 kW (1 496 ch) et 160 km/h, champion avec un français !

Résumé

·        En 1998, Ludovic Faure est devenu champion d'Europe avec un Mercedes-Benz Atego

·        Les fans de courses de camions furent enthousiasmés par les batailles entre des tracteurs ultra-rapides

·        Des chevaux de de race avec une technologie de pointe dans la catégorie « Super Race »

·        Treize titres de champion d'Europe pour Mercedes-Benz

Stuttgart – Le musée Mercedes-Benz de Stuttgart met en lumière quelques-uns des nombreux modèles de la riche histoire de la marque à l’étoile. La salle dédiée à la compétition expose ainsi quelques camions aux côtés des fameuses « flèches d’argent ». Donc cet Atego à la robe rouge daté de 2001. Un pur champion.

Champion : 

ce géant rouge vif, étrange parmi les voitures de sport automobile basses et élancées, en est un. Un tracteur sur un circuit ? Tout à fait. Du milieu des années 1980 jusqu'en 2001, le titre de champion d'Europe de courses de camions (ETRC) a été remporté pas moins de treize fois par des pilotes de camions Mercedes-Benz.

 

Victorieux : cet Atego de course fut piloté par le français Ludovic Faure lors de la saison 2001. Le 4 octobre 1998, il y a donc 25 ans, il devenait même Champion d'Europe dans la catégorie « Super Race Class » au volant d'un autre Atego, également rouge. Il courrait alors pour le Tiger Racing Team Dehnhardt. À Jarama, en Espagne, une troisième et une deuxième place dans les deux courses lui ont suffi pour remporter ce titre. Mercedes-Benz remporte aussi (et largement) le même jour le titre- constructeurs. Mieux, Heinz-Werner Lenz a, de son côté, remporté les deux courses de la Race Class avec un Mercedes-Benz 1838 S, devenant ainsi champion d'Europe pour la deuxième fois. Quel week-end !

Catégorie à part : les fans de cette catégorie sont fascinés par la lutte entre ces "géants de la route" posés sur les circuits. Il est très impressionnant de voir un camion de course pesant environ cinq tonnes accélérer sans effort et s'engouffrer dans les virages au son du rugissement caractéristique d'un moteur de grosse cylindrée et du sifflement des turbocompresseurs. Le 100 km/h est atteint après quatre secondes environ. La vitesse maximale est de 160 km/h, soit près du double de la vitesse maximale autorisée pour les camions sur les voies publiques.

Raffinements techniques : les camions de la catégorie « Super Race » sont des véhicules de course pur-sang. Ils ne ressemblent pas à des tracteurs normaux. Châssis, groupe motopropulseur, poste de pilotage : tout est optimisé pour une conduite rapide sur circuit. Ainis, les pneus 315/70 R 22,5 ne sont pas des pneus standard, mais des pneus de course à profil bas. L'Atego est la troisième génération de camions de course Mercedes-Benz, mis sur piste pour la première fois lors de la saison 1998

Poste de travail : à première vue, l'intérieur de la cabine ressemble à celui de n'importe quelle voiture de course : arceau de sécurité, siège baquet, larges sangles de harnais, quelques écrans, deux douzaines de boutons. Les deux palettes de changement de vitesse situées à proximité du volant sont robustes : verte à droite, rouge à gauche. Le conducteur est assis le plus bas possible dans sa position… haute, et juste devant l'essieu avant. Les mouvements du véhicule sont donc différents de ceux des autres voitures de course. Mais c'est une chose à laquelle le pilote s'habitue.

Salle des machines : le moteur type OM 501 LAR a été le moteur de prédilection des camions de course Mercedes-Benz, et ce, dès 1996. Ce bloc gazole 6 cylindres en V hautes performances est doté d'une injection à haute pression et de deux turbocompresseurs et d'un intercooler. D'une cylindrée d'environ douze litres, il développe 1 100 kW/1 496 ch sur une plage de régime assez étroite de 2 000 à 2 200 tr/min. Le couple est de 5 000 Nm. Le musée Mercedes-Benz présente le moteur « XXL » dans une vitrine, à quelques pas de l'Atego rouge.

Accessible : Le reste de la technologie est relativement exposé dans le châssis, « couvert » uniquement par les panneaux latéraux. De quoi permettre aux mécaniciens d'accéder facilement aux principaux assemblages. Le capot avant est doté d'attaches rapides qui permettent de le retirer rapidement. Une sortie d'échappement carrée est clairement visible sur le côté. Des tuyaux aussi épais comme les bras d'un athlète musclé y conduisent depuis le moteur. Au-dessus de tout cela se trouve l'élément l'élément distinctif des camions de course : la sellette d'attelage. Il s'agit d'un clin d'œil aux versions de série.