23
Avril
2021
|
14:00
Europe/Amsterdam

L'Unimog qui inhume

Résumé
  • L’Unimog comme une évidence
  • Montage unique pour métier indispensable

Saint Lô/Montigny-le-Bretonneux – « Dans notre métier, il faut la plus grosse grue sur le plus petit camion » explique Gilbert Plessis. L’homme est à la tête de la Maison Plessis de Saint-Lô, spécialisée dans la fabrication de monuments funéraires en granit mais aussi pompes-funèbres dans la capitale manchoise et ses alentours. L’Unimog semblait impératif surtout lorsque l’on sait que pénétrer dans de nombreux cimetières normands est souvent impossible à tout camion, étroitesse des accès oblige. Ce qui impose le travail depuis l’extérieur, par-dessus des murs souvent bien hauts, à bonne distance des chantiers et sur des terrains parfois bien meubles. Il faut dire aussi que la société Lemonnier d’Isigny-le-Buat (Manche), en charge de la distribution des Unimog dans la région, avait acquis à sa cause Gilbert Plessis, toujours à la recherche de la machine idéale, répondant à la législation, pour aider et simplifier le travail de ses équipes (100 personnes sur 15 sites). L’unimog ? Une évidence ! Surtout avec ses 2,35 mètres de large. Mais attention à ne pas « se louper » quand même : « On garde nos camions 30 ans. On les entretient. Il faut donc bien choisir » explique Gilbert Plessis, marbrier depuis 7 générations.

Montage unique

C’est à un travail de longue haleine auquel se sont attelés Gilbert Plessis et l’entreprise Lemonnier. Il fallait en effet trouver le châssis idéal dans la gamme Unimog pour installer une benne (signée du carrossier Ledos de Ducey-les-chéris dans la Manche) et l’indispensable grue Palfinger de 35 tonnes/mètre voulue… Dans la gamme du porte-outils, c’est un U 530 – moteur OM 936 soit un 6 cylindres en ligne de 7,7 litres développant 220 kW/299 ch – à empattement de 3,90 m qui a donc été choisi afin de « caser » ce palan « XXL » qui se déploit jusqu’à 30 mètres (elle soulève alors encore 400 kilos). Il ne fallait pas oublier non plus les indispensables béquilles de stabilisation. Ces deux dernières n’étant pas suffisantes, quatre vérins ont été installés sur cet Unimog : deux à l’avant arrimées à la plaque d’outils, deux autres à l’arrière, en bout de châssis. Posé sur ces six points, l’Unimog peut facilement travailler. Et lorsqu’il peut quand même se faufiler dans les cimetières, ses quatre roues directrices sont une précieuse aide. Et sa faible pression au sol lui permet même de traverser des sites désormais végétalisés sans (grosse) conséquence. L’Unimog a conquis les cimetières normands… et la Maison Plessis.